Les offres de thèses
vous trouverez les offres de thèses ici
Etude de l’impact des écoulements sur la réponse toxicologique de plantes exposées aux associations metaux-nanoparticules : Apport de la microfluidique
Proposition de sujet de stage
Nom du laboratoire ou de l’entreprise :
Service du laboratoire ou de l’entreprise :
Adresse du laboratoire ou de l’entreprise :
Nom du responsable du stage et coordonnées (tél, fax, email) : Mélanie Davranche, Mathieu Pédrot et Francisco-Hurtado Cabello
Tel. univ-rennes [dot] fr mathieu.pedrot @univ-rennes.fr, F Cabello <francisco [dot] cabello
univ-rennes1 [dot] fr>
TITRE DU SUJET Etude de l’impact des écoulements sur la réponse toxicologique de plantes exposées aux associations metaux-nanoparticules : Apport de la microfluidique
|
PROBLEMATIQUE Malgré plusieurs décennies de travaux, la pollution métallique et ses impacts sur les organismes vivants persistent. Dans le milieu naturel, la spéciation des métaux est en partie contrôlée par les nanoparticules et les conditions d’équilibre sont rarement atteintes. Pourtant, aucun outil de prédiction des flux et des impacts écotoxicologique des métaux ne prennent en compte les nanoparticules et les conditions d’écoulement. Cela s’explique en partie par le fait les données sur les mécanismes mis en jeux en présence de nanoparticules et sous écoulement sont impossible à obtenir via les systèmes expérimentaux classiques. Ce sujet de stage propose donc ici une alternative innovante associant microfluidique et hydroponie afin de tester la réponse toxicologique de producteurs primaires, une plante aquatique, face aux associations métaux-nanoparticules formées sous écoulement. |
OBJECTIFS Notre objectif est d’utiliser la microfluidique, afin d’approcher au plus près les conditions environnementales et de mettre en évidence l’impact ‘réel’ des associations nanoparticules-métaux sur les plantes aquatiques. La microfluidique en écotoxicologie n’a pour l’instant été testée uniquement sur des organismes marins et jamais sur des plantes qui sont pourtant les premiers maillons des chaines trophiques.
|
PRINCIPES DU PROTOCOLE Le flux sortant de la puce microfluidique dans laquelle seront mis en interaction un flux de nanoparticules (Np) (Polystyrene carboxylaté de 200 nm) et un flux de métal (Pb ou Ni) sera directement injecté dans le milieu de culture de plantes élevées en hydroponie. La réponse toxicologique sera évaluée via des analyses physiologiques (capacité photosynthétique) et biochimiques (pigments, oxydation de biomolécules et activités enzymatiques antioxydantes). Le choix de la plante s’est porté sur un hygrophyte , Egeria densa et Lemna minor pour sa facilité de culture en hydroponie, leur importance dans les milieux aquatiques d’eau douce et leur potentiel en tant que puits de nanoparticules. La distribution des métaux et des Np-PS dans les différentes parties de la plante sera observé par µ et/ou nanoXRF et quantifié par Py-GCMS pour les NP et par ICP-MS pour les métaux. Il est également envisagé de réaliser des analyses XAS afin de déterminer la spéciation des métaux.
|
Mots Clés (5 max) Nanoparticule, métaux, écoulement, microfluidique, plante aquatique
|
Orientation du stage : X stage recherche o stage professionnel o stage recherche ou professionnel
Précisez la(les) dominante(s) du sujet : x expérimental de laboratoire o expérimental de terrain o épidémiologie de terrain o traitement de données
|
“Trojan horse” effect of nanoplastics for pollutants in plants
Proposition de sujet de stage
Nom du laboratoire ou de l’entreprise :
Service du laboratoire ou de l’entreprise :
Adresse du laboratoire ou de l’entreprise :
Nom du responsable du stage et coordonnées (tél, fax, email) : Natallia Ryzhenko et Mélanie Davranche,
Tel. univ-rennes [dot] fr melanie [dot] davranche
univ-rennes [dot] fr,
TITRE DU SUJET
“Trojan horse” effect of nanoplastics for pollutants in plants
|
PROBLEMATIQUE The "Trojan horse effect " of nanoplastic particles (NPs) for many pollutants, in particular, metals (e.g. . Pb) is already well known. Currently, the term “Trojan horse effect” is understood as the ability of NPs to be a courier of other pollutants to living organisms. Nanoplastic particles themselves can be a direct threat to the functioning of plants, they can also enter plants with a dangerous load of metals. Metals bound to NPs can have several origins. They can come from the environmental system or from the plastics itself. This "Trojan horse effect " is mostly studied in the aquatic environment, missing the problem of increasing the combined bioaccumulation of NPs and pollutants (organic/inorganic) in the terrestrial ecosystem. However, the main routes of entry of NPs and associated metals into the human body are through the consumption of not only seafood or polluted water, but also agricultural crops (corn, sunflower, etc.). Therefore, the study of bioaccumulation of NPs and their combined action with toxic metals (Pb) for plants becomes important and requires a solution. The behavior of NPs and adsorbed metals, as well as other compounds, including organic ones, depend mostly on the physico-chemical properties of NPs, rather than on their polymer origin. In soil, NPs can interact with various functional groups of the dissolved organic matter, which can be associated with inorganic pollutants. There is an opinion that, chemical substances adsorbed on the surface of NPs are more toxic compared to those coming directly from plastic. Due to the fact that certain metals are able to be adsorbed on NPs in significant quantities, the high bioavailability of such metals can cause significant phytotoxic effects, as well as lead to the decline of the quality of agricultural products in the case of growing crops in polluted areas. |
OBJECTIFS 1) the bioavailability of metal (Pb) in the presence of environmental NPS in soil-plant system; 2) the toxic impact on the plants of NPs, NPs+ Pb.
|
PRINCIPES DU PROTOCOLE
|
Mots Clés (5 max) Nanoplastic, metals, soil- plant system, bioaccumulation
|
Orientation du stage : X stage recherche o stage professionnel o stage recherche ou professionnel
Précisez la(les) dominante(s) du sujet : x expérimental de laboratoire o expérimental de terrain o épidémiologie de terrain o traitement de données
|
Hétérogénéité des empreintes carbone des activités de recherche en fonction des disciplines
Lieu du stage : Rennes, Campus de Beaulieu, UAR 3343 OSUR
Encadrement : Laure Guérit, Emilie Jardé, Géraldine Gourmil, Laurent Jeanneau
Contacts : laure [dot] guerituniv-rennes [dot] fr; emilie [dot] jarde
univ-rennes [dot] fr; geraldine [dot] gourmil
univ-rennes [dot] fr; laurent [dot] jeanneau
univ-rennes [dot] fr
Les impacts environnementaux de nos sociétés de consommation ne sont plus à démontrer et plusieurs d’entre eux dépassent les seuils garantissant l’habitabilité de la planète pour notre espèce.
La recherche telle qu’elle est menée aujourd’hui contribue pleinement à l’accélération de la surconsommation d’énergie et la surexploitation des ressources. Les transitions auxquelles nos sociétés doivent faire face concernent aussi le monde de la recherche et sont non seulement nécessaires et urgentes. La communauté scientifique s’est mobilisée dans cette direction depuis 2019 avec la création du collectif et du groupement de recherche Labos1point5 (https://labos1point5.org/) qui est à l’origine de l’outil GES1.5 permettant le calcul de l’empreinte carbone des laboratoires de recherche. Cette démarche est déployée à l’UMR Géosciences Rennes (bilan carbone de 2019 à 2022). Ces bilans carbone prennent en compte les différents postes d’émission : les bâtiments (chauffage, électricité), les déplacements (déplacements domicile-travail et professionnels) et les achats (équipements scientifiques, informatique, consommables) et permettent d’identifier les principaux postes d’émission afin de définir une empreinte carbone globale. Géosciences Rennes est une unité mixte de recherche regroupant environ 150 personnes travaillant sur un éventail varié de thématiques et de méthodes, donc avec différents profils d’empreinte carbone.
Cette hétérogénéité est notamment visible sur les missions. En 2022, 163 agents ont effectué au moins une mission pour une empreinte carbone de 155 T eCO2. Sur ces 163 agents, 16 émettent 50% des émissions quand 120 émettent moins de 1 T eCO2. Géosciences Rennes est inclus dans l’observatoire OSUR et une partie de ses achats (équipements scientifiques et plateformes analytiques) est portée par l’observatoire.
Pour être acceptée et avoir un impact significatif, une mesure d’atténuation doit être ciblée et correspondre à une réalité du profil de recherche. En travaillant à l’échelle de l’empreinte carbone globale du laboratoire, la diversité des thématiques et des méthodes est laissée de côté, ce qui limite la formulation de mesures d’atténuation spécifiques et ciblées.
Dans ce contexte, les missions de ce travail de stage sont :
- d’établir les BGES de l’UMR Géosciences Rennes et de l’observatoire OSUR pour l’année 2023 via l’outil GES1.5 ;
- d’étudier l’évolution de l’empreinte C liée aux achats d’équipements scientifiques (2015 – 2023) et aux plateformes analytiques (2019 - 2023) à l’observatoire OSUR ;
- de définir des empreintes C spécifiques intégrant la diversité des thématiques et des méthodes de recherche.
Pour réaliser ce travail, l’étudiant·e bénéficiera de l’accès aux données d’émission du laboratoire et de l’observatoire et mènera ce travail dans le cadre du groupe de travail « Développement Durable et Responsabilité Sociétale » de Géosciences Rennes. Ce stage s’adresse aux étudiant·e·s de master en développement durable ayant l’envie de découvrir le monde de la recherche en géosciences ou de master en géosciences ayant une appétence pour les problématiques environnementales.
Développement de méthodes d'identification des propriétés hydrauliques des nappes phréatiques en milieu cristallins
Type de contrat : Convention de stage
Niveau de diplôme exigé : Bac + 3 ou équivalent
Fonction : Stagiaire de la recherche
A propos du centre ou de la direction fonctionnelle
Le centre Inria de l'Université de Rennes est l'un des huit centres d’Inria et compte plus d'une trentaine d’équipes de recherche. Le centre Inria est un acteur majeur et reconnu dans le domaine des sciences numériques. Il est au cœur d'un riche écosystème de R&D et d’innovation : PME fortement innovantes, grands groupes industriels, pôles de compétitivité, acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur, laboratoires d'excellence, institut de recherche technologique
Pour en savoir plus : https://jobs.inria.fr/public/classic/fr/offres/2023-06812
Spéciation et traçage isotopique du mercure en lien avec l’orpaillage en Guyane française
Laboratoire(s) de rattachement : IPREM (UPPA, Pau) et ISTerre (UGA, Grenoble)
Encadrant(s) : David Amouroux, Stéphane Guédron, Naomi Nitschke, Emmanuel Tessier
Contact(s) : david [dot] amourouxuniv-pau [dot] fr ; naomi [dot] nitschke
univ-grenoble-alpes [dot] fr ;
stephane [dot] guedronuniv-grenoble-alpes [dot] fr
Lieu : IPREM, Pau et ISTerre, Grenoble
Niveau de formation & prérequis : stage de Master 2 recherche
Mots clés : Guyane, mercure, biogéochimie, spéciation, isotopie, orpaillage
Contexte :
L’extraction minière de l’or (orpaillage) est une activité économique majeure en Guyane française.
Dans le cas des exploitations clandestines, du mercure (Hg) est utilisé pour l’amalgamation de l’or,
pouvant entraîner une contamination de l’environnement. Par ailleurs, du mercure « naturel »,
géogénique est également présent en fortes concentrations dans les sols guyanais. Aujourd’hui, les
compagnies minières n’utilisent plus le Hg pour extraire l’or mais sont confrontées au problème de
contamination en mercure d’une part par les exploitations clandestines utilisant du mercure, et d’autre
part par la ré-exploitation de sites miniers historiques qui ont utilisé du mercure par le passé. L’impact
de ses activités d’orpaillage à l’échelle des bassins versants des fleuves Guyanais est encore méconnu
et nécessite de nouvelles études et la détermination de teneurs et des sources de Hg.
Le stage portera, dans un premier temps, sur la détermination de la spéciation et de la composition
isotopique du Hg sur des échantillons de sols, sédiments et matière en suspension prélevés sur et
autour d’un site minier orpaillé légalement, avec des activités illégales (utilisant du Hg) ayant eu lieu
avant l’exploitation légale. Dans un deuxième temps, des échantillons prélevés lors d’une mission de
terrain sur une zone fluviale permettront une évaluation préliminaire de la contamination au Hg à
l’échelle d’un grand fleuve.
Ce stage s’inscrit dans le cadre de travaux préliminaires du projet ANR « ECLAT » qui vise à élucider la
dynamique des contaminants métalliques à l’échelle des bassins versants de fleuves de Guyane.
Objectif : Traçage et écodynamique du Hg sur un site minier orpaillé (légal, illégal) et approche
exploratoire en zone fluviale.
Le stage inclut une mission d’échantillonnage en Guyane en milieu éloigné (fleuves en forêt tropicale).
Le volet analytique sera effectué entre Grenoble (ISTerre) et Pau (IPREM) et impliquera du traitement
d’échantillon (digestion), analyses de spéciation et isotopique du mercure, analyse multi-élémentaire
et minéralogiques (DRX).
Pour plus d’informations ou pour postuler, contacter David Amouroux (david.amouroux@univ-
pau.fr), Naomi Nitschke (naomi [dot] nitschkeuniv-grenoble-alpes [dot] fr) ou Stéphane Guédron
(stephane [dot] guedronuniv-grenoble-alpes [dot] fr).
Stage M2 à Orano Group : Synthèse mondiale des bassins sédimentaires à potentiel roll-front
Contexte
Les gisements d’uranium de type roll-front, exploités notamment dans les bassins sédimentaires d’Asie centrale, d’Australie et de l’Ouest-Américain, constituent une part importante dans la production totale d’uranium naturel. Orano est l’un des principaux acteurs mondiaux dans le développement et la mise en production de ces gisements par la méthode ISR (In Situ Recovery). Dans le but d’accroitre le portefeuille de projets miniers, et dans un contexte d’augmentation de la demande en matière première, la recherche de nouveaux gisements roll-fronts est un point clé de la stratégie d’Orano Mining.
Travail
L’équipe des Projets Nouveaux au sein de la direction des géosciences est en charge d’évaluer le potentiel de nouveaux territoires pour le développement de futures mines d’uranium. Le travail proposé dans le cadre du stage consistera à réaliser une revue bibliographique à échelle mondiale des bassins sédimentaires renfermant des gisements de type roll-front afin d’en tirer des spécificités géologiques pour l’évaluation de futures cibles :
- Synthèse sur les environnements de dépôt et le contexte géodynamique
- Synthèse des caractéristiques géologiques :
o Degré de maturité diagénétique (réservoirs indurés ou non) ;
o Age détaillé (époque/étage stratigraphique) des réservoirs associés aux roll-fronts ;
o Colonne litholostratigraphique synthétique et caractéristiques géométriques des principaux réservoirs.
La finalité de l’étude est 1/ d’obtenir une synthèse exhaustive des bassins sédimentaires ayant un potentiel roll-front connu, et 2/ de rechercher les traits de caractères les plus communs, 3/ de tenter la comparaison avec des bassins similaires qui n’auraient pas été explorés.
Le livrable de l’étude sera sous forme d’un rapport et de fiches techniques par bassin sédimentaire.
Pour postuler :https://www.orano.group/jobs/fr/offre/geologue-synthese-mondiale-des-bassins-sedimentaires-a-potentiel-roll-front-f-h_2023-STG-14570
Stage M2 à Orano Group : Synthèse géologique des bassins paléozoïques d’Afrique Australe
Contexte
En Afrique australe, les bassins d’âge Paléozoïque Supérieur occupent un vaste territoire comprenant le bassin principal du Karoo et du Kalahari ainsi qu'une série de bassins subsidiaires situés en Afrique du Sud, en Namibie, au Botswana, au Zimbabwe, au Malawi, en Tanzanie et au Mozambique. Ces bassins se sont mis en place dans un environnement continental au sein du mégacontinent Gondwana. Les analogues sont également connus en Amérique du Sud, en Inde, Australie et en Antarctique.
Le bassin principal du Karoo correspond à un bassin d'avant-pays en contexte d'arrière-arc tandis que les autres bassins sont intracratoniques de type flexural ou d'effondrement. Les épaisseurs des séries sédimentaires avant érosion varient de plus de 10,000 m dans la partie méridionale de l’avant fosse du bassin principal du Karoo et du rift de Cabora Bassa jusqu'à moins de 1000 m dans la plupart des bassins subsidiaires. Actuellement une subdivision lithostratigraphique en Groupe, Formation et Membre est admise pour la plupart des bassins, encore que pour certains d'entre eux, des termes traditionnels non-lithostratigraphiques subsistent. Du point des âges ces bassins se sont formés entre le Carbonifère tardif et le Jurassique précoce. Les couches se sont déposées dans des environnements glaciaires, marins profonds (dont des turbidites) et peu profonds, deltaïques, fluviatiles, lacustres et éoliens.
Dans le cadre de ses travaux d’exploration, Orano souhaite faire une synthèse chronostratigraphique permettant de corréler ces bassins d’Afrique Australe, d’établir leurs environnements de dépôts respectifs depuis le Permien jusqu’au Jurassique.
Travail
Intégré à l’équipe des Projets Nouveaux au sein de la Direction des Géosciences, le travail consistera à réaliser une synthèse géologique des bassins paléozoïques d’Afrique Australe, incluant la compilation de données disponibles ainsi qu’une revue bibliographique par pays. Il sera question de lister les bassins d’âge Carbonifère à Jurassique et leurs principales caractéristiques :
o Colonne sédimentaire synthétique, âges de dépôt et lithologie générale ;
o Rattacher les lithofaciès à un environnement de dépôt ;
o Caractéristiques géométriques des réservoirs mises en plan dans un SIG.
La finalité de l’étude est 1/ d’obtenir une synthèse exhaustive des bassins paléozoïques, 2/ de tirer des éléments de comparaison parmi ces bassins et 3/ proposer un scénario d’évolution depuis le Carbonifère jusqu’au Jurassique.
Le livrable de l’étude sera sous forme d’un rapport et de fiches techniques par bassin sédimentaire.
Pour postuler : https://www.orano.group/jobs/fr/offre/stagiaire-geologue-f-h_2023-STG-14569
StageM2 : Impact sur les plantes de l’apport de phases colloïdales aux sols
Localisation et contact : UMR CNRS 6553 ECOBIO – Thème Ecostress-Ecotox - Bât 14A - Campus de Beaulieu – 35000 Rennes – Contact : Francisco Cabello-Hurtado (francisco [dot] cabellouniv-rennes [dot] fr)
Collaboration avec l’UMR CNRS 6118 Géosciences Rennes – Équipe Nanoscale – Bât 15 – Campus de Beaulieu – 35000 Rennes – Contact : Mathieu Pédrot (mathieu [dot] pedrotuniv-rennes [dot] fr)
Période : 5-6 mois (en fonction des formations) à partir de mi-Janvier 2024
Contexte et objectifs.
L’utilisation des phases colloïdales en agrochimie est de plus en plus importante de par leur potentiel fertilisant et/ou utilisation comme vecteur de produits agrochimiques (Dimkpa et Bindraban, 2016 ; Lowry et al., 2019). A l’heure actuelle, peu d’études se sont focalisées sur ce que peut provoquer l’ajout de phases colloïdales sur les propriétés physiques et chimiques des sols et de nombreuses questions se posent sur l’impact de leur présence sur l’écosystème sol et sur les plantes. L'objectif de ce stage est de démêler le comportement de ces phases colloïdales, notamment celle à base de Fe, de Si ou de C, pour déterminer leur impact sur le végétal en relation avec leur influence sur les propriétés physiques du sol (structure, capacité de rétention en eau du sol…) et les propriétés chimiques du sol (composition élémentaire de la solution du sol, CEC...), déterminantes pour la qualité et la fertilité des sols.
Travail proposé.
A partir d’expérimentations en conditions contrôlées, il va s’agir de déterminer l’influence de la fraction argileuse submicrométrique/micrométrique (> 0,2 µm) : oxyhydroxydes de fer (e.g. magnétite, maghémite), aluminosilicate tels que les tectosilicates (e.g zéolithes) ou les phyllosilicates (e.g. kaolinite) sur la capacité de rétention en eau du sol et sur la nutrition végétale.
Les expérimentations d’interactions phases colloïdales/sol seront réalisées à partir de deux types de sol naturel, un sol sableux pauvre en matières organiques (<1%) et un sol limoneux riche en matières organiques (>3 %) sous l’ajout d’une faible et d’une forte quantité de phases colloïdales. Des cultures de plantes seront réalisées afin de suivre l’effet de la présence des phases colloïdales sur la réponse des plantes (stress, stimulation…). La réponse des plantes sera évaluée via des analyses physiologiques (capacité photosynthétique) et biochimiques (pigments, oxydation de biomolécules et activités enzymatiques antioxydantes). Un suivi de la biomasse microbienne sera réalisé. Diverses analyses géochimiques seront entreprises afin de caractériser : 1) la composition géochimique des solutions de sols (concentration en matière organique dissoute (COT-mètre) et concentration des macro- et micro-nutriments (Chromatographie ionique et ICP-MS)), 2) les propriétés physico-chimiques du sol (structure, CEC, pH…), et 3) les propriétés hydrologiques du sol (teneur en eau max, capacité de rétention en eau, la réserve utile (RU) et la réserve facilement utilisable (RFU)).
Références.
Dimkpa, C.O., Bindraban, P.S., 2016. Agron. Sustain. Dev. 36, 7.
Lowry, G.V., Avellan, A., Gilbertson, L.M., 2019. Nature Nanotechnology 14, 517–522.
Stage M2 : Peut-on prédire la spéciation redox du cérium dans l’environnement ?
Laboratoire d’accueil : Institut de physique du globe de Paris
Encadrants/supervisors : R. Marsac et Y. Sivry
1 Rue Jussieu, 75005 Paris
remi [dot] marsaccnrs [dot] fr
sivryipgp [dot] fr
Sujet de stage :
Peut-on prédire la spéciation redox du cérium dans l’environnement ?
Descriptif du stage :
Les terres rares (TR), ou lanthanides, forment une famille de 15 éléments chimiques (du La au Lu). Les TR sont naturellement présentes dans les eaux, provenant de l’altération des enveloppes superficielles de la Terre. On les trouve principalement sous le degré d’oxydation +III. Cependant, le cérium (Ce), élément le plus abondant des TR dans la croûte terrestre et utilisé pour de nombreuses applications (techniques, médicales, catalytiques…), a la possibilité de s’oxyder en Ce(IV) dans les conditions oxydantes rencontrées à la surface de la terre, et suite aux activités humaines, il contamine les milieux naturels sous forme de nanoparticules de CeO2(s).1–3 Cette oxydation peut se produire grâce à un mécanisme d’adsorption-oxydation du Ce(III) à la surface de certains solides comme les oxydes de manganèse (Mn) ou de fer (Fe). Le Ce(IV) est préférentiellement éliminé de la solution, par adsorption de Ce4+ ou par précipitation de CeO2(s), par rapport aux autres TR(III), ce qui se traduit généralement par le développement d’une anomalie positive de Ce à la surface des solides (enrichissement en Ce vis-à-vis des autres TR à la surface des solides) et une anomalie négative dans la solution. Cette particularité peut être utilisée, par exemple, pour le traçage des conditions redox dans les paléoenvironnements ou encore pour le traçage de réservoirs d’eaux.
Cependant, les mécanismes mis en jeu lors des transformations redox de Ce ne sont pas suffisamment élucidés pour développer un modèle prédictif de sa spéciation dans le milieu naturel.
Par exemple :
1) Contrairement à celle du couple Mn2+/oxyde de Mn(IV), la valeur du potentiel redox du couple Fe2+/oxyde de Fe(III) est inférieure à celle de Ce3+/CeO2(s). Pourtant, l’oxydation du Ce(III) en Ce(IV) a souvent été rapportée sur les oxydes de Fe(III).3
2) Des résultats de spectroscopie d’absorption des rayons X (XAS) au synchrotron ont montré l’oxydation de Ce(III) en Ce(IV) et la formation de nanoparticules de CeO2 en présence de matière organique (MO), qui est plus connue pour sa capacité réductrice qu’oxydante (données récentes non publiées).
L’objectif de ce stage est d’élucider les mécanismes contrôlant la spéciation du cérium dans des conditions naturelles, en développant une méthodologie permettant d’identifier les réactions de complexation de Ce(III) et de Ce(IV) à la surface de particules inorganiques (oxydes de Fe/Mn/Al, argiles, etc….seules ou en mélange) ou par la MO, ainsi que la précipitation de nano-CeO2.
Les expériences seront réalisées dans différentes conditions physico-chimiques, dont une partie sous atmosphère contrôlée (PO2 < 10ppm en « boîte à gants ») afin de contrôler les conditions rédox en l’absence d’O2 atmosphérique et, ainsi, de mieux contraindre les mécanismes. La méthodologie pourra combiner des approches théoriques et analytiques, parmi lesquelles :
1) La spectroscopie d’absorption ou de fluorescence dans l’UV-vis, précédemment utilisées pour déterminer de constantes de complexation TR-MO.4
2) La microscopie électronique (SEM, TEM ou STEM), avec détecteur dans la gamme d’énergie des rayons X (EDX, EELS, etc…) pour déterminer la distribution spatiale de Ce et la formation de nanoparticules.1
3) La spectroscopie XAS au synchrotron pour déterminer la spéciation redox du Ce.3 Une demande de temps d’analyse est en cours d’évaluation.
4) La modélisation de la spéciation de Ce.2 Une formation de 20h sera dispensée par R. Marsac en début de stage.
Notre équipe recherche un(e) excellent(e) étudiant(e), avec l’envie et la capacité de réaliser une thèse dans notre équipe, et un profil de (géo)chimiste de l’environnement avec de solides compétences en chimie des solutions et chimie analytique. La personne devra avoir un excellent esprit d’équipe et un bon niveau en anglais (écrit et parlé).
References
1 J. G. Dale, S. S. Cox, M. E. Vance, L. C. Marr and M. F. Jr. Hochella, Transformation of Cerium Oxide Nanoparticles from a Diesel Fuel Additive during Combustion in a Diesel Engine, Environ. Sci. Technol., 2017, 51, 1973–1980.
2 R. Marsac, F. Réal, N. L. Banik, M. Pédrot, O. Pourret and V. Vallet, Aqueous chemistry of Ce(IV): estimations using actinide analogues, Dalton Trans., 2017, 46, 13553–13561.
3 G. Ratié, K. Zhang, M. Iqbal, D. Vantelon, F. Mahé, C. Rivard, M. Komárek, M. Bouhnik-Le Coz, A. Dia, K. Hanna, M. Davranche and R. Marsac, Driving forces of Ce(III) oxidation to Ce(IV) onto goethite, Chemical Geology, 2023, 633, 121547.
4 Y. Chen, M. Fabbricino, M. F. Benedetti and G. V. Korshin, Spectroscopic in situ examination of interactions of rare earth ions with humic substances, Water Research, 2015, 68, 273–281.