C’est début octobre 2023 qu’Angéline JUIF a commencé son doctorat dans le cadre du projet de recherche Plasticene, financé par l’ADEME. À cheval sur deux laboratoires de l’Université de Rennes, Géosciences Rennes dans l’équipe NanoScale, et Ecobio, elle est encadrée par Mélanie DAVRANCHE, Anne-Catherine PIERSON-WICKMANN et David RENAULT. Son projet de recherche porte sur les dynamiques environnementales et les impacts sur le vivant de la pollution plastique dans les sols.
Angéline a une expertise en écologie puisqu’elle est titulaire d’un Master en Biodiversité, écologie et évolution délivré par Sorbonne Université (Paris). Elle va donc se former à la chimie analytique et pourra profiter, au sein de Géosciences Rennes, de l’appui et des connaissances de tous les personnels.
L’étude de la pollution plastique dans les sols, tant sur le plan de la mobilité des micro- et nanoplastiques, qu’au niveau de l’écotoxicité, est d’une importance cruciale aujourd’hui. En effet, cette pollution se retrouve en milieu terrestre aussi bien qu’en milieu marin. On retrouve de fortes concentrations de plastiques environnementaux dans les décharges, les sols agricoles et les rivières. Or, ces fragments de plastiques se dégradent dans l’environnement et peuvent ainsi relarguer les additifs utilisés dans leur formulation, comme des perturbateurs endocriniens (phtalates et bisphénols) ou encore des éléments traces métalliques. Ces microplastiques, nanoplastiques et leurs additifs ont alors la capacité d'être mobilisés dans différents compartiments environnementaux (sols, réseau hydrographique, et organismes). Les nanoplastiques peuvent également s’hétéroagréger avec les constituants du sol et adsorber ou relarguer d’autres contaminants qui y sont présents. Cependant, la mobilité et l’écotoxicité des fragments de plastiques dans les écosystèmes terrestres sont encore aujourd’hui mal connus et la recherche sur ces sujets en est à ses débuts.
L'objectif de cette thèse est donc d'étudier le devenir, l’impact et l’interaction des fragments de plastiques avec les matrices biotiques et abiotiques, dans des écosystèmes continentaux. Pour cela, des approches de chimie analytique et de biologie seront mises en place à partir d'échantillons environnementaux.